viernes, 4 de febrero de 2011

English Time

Our conception of the world is a set of models created by our minds with the intention of explaining the universe that surrounds us. In order to communicate, we have created conventional structures that assign symbols to these models and accordingly we developed the abstract thinking and then the rhetorical speech. These conventional structures that we often call languages allow us to perpetuate our models and are the framework of our thinking.
Throughout history, the work of philosophers, scientists and artists has been to create new models, to develop those which already existed and to integrate them to the imaginary using the language. Languages have been developed by different people, in different places at different times; therefore, they describe reality in different ways.

Using dictionaries of different languages that have been created in different moments of history can be a very good way to analyze the world picture of the people who wrote them, and so, to discern the world picture of those who spoke that language.
Taking for example a noun that represents one of the most important models, time.
If we look up the word “time” in the dictionary of the English language written by Samuel Johnson in 1755, we will find:

time n.S. [tima,Saxon ;tym,Erse]
1.The measure of duration .

This consideration of duration, as set out by certain periods, and marked by certain measures or epochs, is that, I think, which most properly we call time.

Locke (An essay concerning human understanding, 1690)

Dr. Samuel Johnson defines time as a measurable physic quantity but he neither talks about its nature nor about its characteristics. The paradigm of absolute time had not been broken yet, and time was a perception of human beings that can be measurable.

Traveling 250 years to the future, we find the definition of the noun time in the Oxford dictionary:

time[mass noun]

1.The indefinite continued progress of existence and events in the past, present, and future regarded as a whole:

travel through space and time

In this definition we find the progressive nature of time and its existence as a part of the universe instead of a propriety of it, it is seen a persistent place in which we travel each instant to the future.
If we compare the idea that was assigned to the word “time” in 1755 to the modern conception of it, we discover that humanity (or at least English people) changed of paradigm, from one where the time was a measure to another where it is a part of the universe.
Now, we are going to compare the English vision of time to the French vision. According to the dictionary of the French academy time is:

temps[subs.masculin]
1.Milieu indéfini et homogène dans lequel se situent les êtres et les choses et qui est c7aractérisé par sa double nature, à la fois continuité et succession.

In French, time is a continuous progressive and homogeneous environment where beings and things exist. This model of time is significantly different from the English one. In English time is seen as an independent part of the universe, and in French it is the environment that permeates it. This kind of differences in the ideas assigned to the same word in two different languages is one of the factors that mark the disparity in the thinking of people of different nations and times.

Languages are more than groups of signs of assigned sounds are meanings; languages carry history and culture. One example of this is the way that English has French influence; there was a time when French was the official language in the English court. On the one hand, his was the language of the aristocracy, the ones that were rich and ate properly. On the other hand, there were the lower classes, the farmers who took care of the aristocracy’s cattle without getting a taste of it. This is why some words for cooked meat, such as pork or beef have French origins and words like pig and cow have Dutch and English origins; people worked in English but ate and enjoyed in French. Time has carried history and ideas into language. When we learn one language, not only do we learn how to communicate with the people that speak it, but we also learn to think in that language, to use this new framework to generate new ideas and to perceive the world in a different way; and this is where the pleasure of learning languages lies.


domingo, 30 de enero de 2011

Le capitalisme n'est pas encore arrivé

Selon l’IDH (Indice de développement humain de l’ONU) il existe 43 pays avec un «Développement humain très élevé» parmi lesquels on retrouve la totalité des pays d’Europe occidentale, au contraire la totalité des pays d’Amérique Latine se trouvent dans les niveaux « élevé » et « moyen » .Pourquoi certains pays sont développés pendant qu’autres ne le sont pas est une question aussi vaste qu’intéressante, pour cette raison on ne va donner que l’allure de la réponse dans ce texte.
On dit que l’humanité a connu le progrès économique à l’arrivé du capitalisme en Europe vers le XVIIème siècle, le passage de mode de production de féodal à capitaliste est très complexe et même aujourd’hui on n’arrive pas à le décrire complètement, malgré ces difficultés on peut l’approximer très grossièrement à une réduction du pouvoir de l’église , la création d’une nouvelle catégorie sociale : la bourgeoisie , le développent des villes et le déplacement de l’imaginaire vers la science.

Comme résultat de ces changements, il est apparu une nouvelle forme de gouvernement qui n’est plus centrée sur le roi mais sur le parlement. Finalement, la nouvelle forme d'enrichissement dépendait plutôt des connaissances et de la technologie que de la terre. Malheureusement, cette transition n’a pas été expérimentée en Amérique Latine où, dans le meilleur des cas, le pouvoir de l'Église a été préservé jusqu’à la moitié du XVIIIème siècle et où l'on n’a pas encore réussi à déplacer l’imaginaire vers la science. Pour illustrer ce dernier point, il suffit de regarder la dernière enquête sur la perception des sciences au Mexique où l’on s’aperçoit que 57,5% de la population croit que les chercheurs peuvent être dangereux à cause de leurs connaissances, 50% assure que le développement technologique amène à une société «artificielle et déshumanisée» et 83,6% affirment que les mexicains font plus confiance à la religion qu’à la science.

La combinaison du déclin de l’église et du développement de la pensée scientifique a provoqué la substitution des élites en Europe. Ainsi, les nouveaux producteurs sont devenus les propriétaires de la terre et une nouvelle forme de production basée sur la valeur ajoutée des produits, et donc sur la science et la technologie, est née. Ce processus n’a pas été uniforme.

En Europe, les Pays-Bas ainsi que la France ont pris l’avantage. En revanche, certains pays se sont transformés très lentement. En Espagne, bien que les reformes borboniques aient eu comme vocation d'accélérer cette transformation, elles n’ont pas été suffisantes. Le changement ne s’est pas produit dans ses colonies, ce qui freina le développement de l'Amérique Latine. Les élites n’ont pas été remplacées, les propriétaires ont perduré et les activités économiques ont continué d'être centrées sur les ressources naturelles au lieu d’être centrées sur la valeur ajoutée.
Pendant le dernier siècle plusieurs expériences et mouvements (de l’extrême droite au Chili au socialisme à Cuba) ont eu lieu en Amérique Latine. Ils ont eu comme objectif le succès économique, certains ont même donné quelques fruits, notamment au Chili et au Brésil, mais le reste de l’Amérique Latine souffre encore des conséquences de ne pas avoir eu ce changement d’imaginaire et des élites.
En conclusion, l’Amérique Latine ne peut pas accéder au succès économique car pratiquement toutes ses nations n’ont pas encore des sociétés modernes. Les classes moyennes sont le produit des syndicats et d'anciennes structures de pouvoir. Elles ne produisent pas des biens issus de leurs technologies mais se contentent de vendre des matières premières et de revendre des produits finis. Il y a des entrepreneurs sans initiative qui ont construit leur fortune grâce aux influences qu'ils ont sur l’état et non pas pour la valeur ajoutée de leurs produits.
En conséquence, le changement le plus difficile pour que l’Amérique Latine devienne une puissance économique n’est ni économique, ni politique mais social: il faut changer de mentalité en distinguant la vision scientifique de la religieuse, mystique et traditionnelle ainsi que migrer vers une société méritocratique.